01 fevereiro 2006

Um livro à Quarta - Viagem ao Fim da Noite

Viagem ao Fim da Noite

Accent
« (Il vivait là) et puis aussi avec ce terrible accent espagnol qui est comme une seconde personne tellement il est fort. »

Amour
« L’amour, c’est l’infini mis à la portée des caniches. »

Amours contrariés
« Les amours contrariés par la misère et les grandes distances, c’est comme les amours de marin, y a pas à dire c’est irréfutable et c’est réussi. »

Confusion
« Décidément j’avais l’âme débraillée comme une braguette. »

Courage
« Je ne sais plus comment nous y parvînmes, mais je suis certain d’une chose,c’est qu’on me remit dès l’arrivée entre les mains d’un curé qui me sembla si gâteux lui aussi que de le sentir à mon côté ça me redonna comme une espèce de courage comparatif. »

Dormir
« Ne croyez jamais d’emblée au malheur des hommes. Demandez leur seulement s’ils peuvent dormir encore ?... Si oui, tout va bien. Ca suffit. »

Fuite
« Je l’aimais bien, sûrement, mais j’aimais encore mieux mon vice, cette envie de m’enfuir de partout, à la recherche de je ne sais quoi, par un sot orgueil sans doute, par conviction d’une espèce de supériorité. »

Guerre (refus de la)
« - Oh ! Vous êtes donc tout à fait lâche, Ferdinand ! Vous êtes répugnant comme un rat…
- Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu’il y a dedans… Je ne la déplore pas moi… Je ne me résigne pas moi… Je ne pleurniche pas dessus moi… Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu’elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c’est eux qui ont tort, Lola, et c’est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir. »

Intellectuel (vice d’)
« Il avait le vice des intellectuels, il était futile. Il savait trop de choses ce garçon là et ces choses l’embrouillaient. Il avait besoin de tas de trucs pour s’exiter, se décider. »

Mère
« On a de tout chez sa mère, pour toutes les occasions de la Destinée. Il suffit de savoir choisir. »

Mots (force des)
« Des mots, il y en a des cachés parmi les autres, comme des cailloux. On les reconnaît pas spécialement et puis les voilà qui font trembler pourtant toute la vie qu’on possède, et tout entière, et dans son faible et dans son fort… C’est la panique alors… Une avalanche… On en reste là comme un pendu, au-dessus des émotions… C’est une tempête qui est arrivée, qui est passée, bien trop forte pour vous, si violente qu’on l’aurait jamais crue possible rien qu’avec des sentiments… Donc on ne se méfie jamais assez des mots, c’est ma conclusion. »

Mourir
« Quand on n’a pas d’imagination, mourir c’est peu de chose, quand on en a, mourir c’est trop. »

Odeurs
« C’est par les odeurs que finissent les êtres, les pays et les choses. Toutes les aventures s’en vont par le nez. »

Peur
« C’est peut-être de la peur qu’on a le plus besoin dans la vie. Je n’ai jamais voulu quant à moi d’autres armes depuis ce jour, ou d’autres vertus. »

Pragmatisme
« Pour bouffer moi je comprends ce qu’on veut, ce n’est plus de l’intelligence, c’est du caoutchouc. »

Rasage
« Il se rasait de temps à autre Parapine, mais il conservait cependant aux méplats des joues toujours assez de poils pour avoir l’air d’un évadé. »

Rente
« La mort n’est après tout qu’une question de quelques heures, de minutes même, tandis qu’une rente c’est comme la misère, ça dure toute la vie. »

Temps gris
« Pour un temps triste et confidentiel on ne pouvait pas mieux désirer que le temps qu’il faisait dehors. On aurait dit tellement il était vilain le temps, et d’une façon si froide, si insistante, qu’on ne reverrait jamais plus le reste du monde en sortant, qu’il aurait fondu le monde, dégoûté. »

Toulouse
« Une belle ville Toulouse ! »

Trahison
« Trahir, qu’on dit, c’est vite dit. Faut encore saisir l’occasion. C’est comme d’ouvrir une fenêtre dans une prison, trahir. Tout le monde en a envie, mais c’est rare qu’on puisse. »

Vanité
« Il n’y a pas de vanité intelligente. C’est un instinct. Il n’y a pas d’homme non plus qui ne soit avant tout vaniteux. »

Voyage imaginaire
« Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déception et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voilà sa force.
Il va de la vie à la mort. Hommes, bêtes, villes et choses, tout est imaginé. C’est un roman, rien qu’une histoire fictive. Littré le dit, qui ne se trompe jamais.
Et puis d’abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux.
C’est de l’autre côté de la vie. »

Voyage intérieur (fin du)
« Là-bas tout au loin, c’était la mer. Mais j’avais plus rien à imaginer moi sur elle la mer à présent. J’avais autre chose à faire. J’avais beau essayer de me perdre pour ne plus me retrouver devant ma vie, je la retrouvais partout simplement. Je revenais sur moi-même. Mon trimbalage à moi, il était bien fini. A d’autres !… Le monde était refermé ! Au bout qu’on était arrivés nous autres !…



Ce Tardi-Céline l'aurait ravi. L'œil traverse le récit comme une plume hallucinée, on voit le déplacement sans espoir mais plus fort, dans son rythme de mots et d'images, que tout désespoir. Il faut relire Céline en le voyant. Tardi lui rouvre l'espace. ... ", Philippe Sollers, na nota do editor (Gallimard) sobre a Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, ilustrada por Tardi.


Numa entrevista perguntaram a Tardi, autor da BD Adèle Blanc-Sec, como tinha tido a idéia de tranpôr para desenho o universo de Céline.

"É uma velha história.Quando tinha 16 anos o meu pai aconselhou-me a leitura de "A Morte a Crédito". Fui de imediato seduzido por esse livro, porque aí encontrava o meu próprio universo familiar... então interessei-me mais por Céline...

(...) Pensou primeiro em fazer uma Banda Desenhada...
(...) Em Céline, o estilo é crucial. Uma situação tão simples como atravessar uma ponte torna-se, na sua escrita, um bocado de literatura que raia quase a demência. Vá-se lá traduzir isso por um desenho num quadradinho!...

Optou então pela ilustração...
Não sei se é a palavra que convém... Eu, parti de outro ponto de vista: quis mostrar um máximo de personagens, situações... tentei uma espécie de "mise en images", uma "mise en scène", dos textos de Céline: dar a minha visão da "Viagem"... a partir do meu próprio universo e, se possível, sem trair o de Céline..."



Tardi vendeu 120 000 exemplares da sua versão ilustrada ou, antes, como ele mesmo disse, da sua«mise en images» de «Voyage au bout de la nuit» de Céline.

18 comentários:

Unknown disse...

tinhas de postar a cena em frances???


dasse! assim n percebo nada!

Anónimo disse...

Não sabia que o Tardi tinha ilustrado esse livro. Esse grande LIVRO.
Aka: Há em português e acredita que é de ler.

Jazz Manel disse...

Eu tenho umas coisas do tardi mas menos "noir"...mas este ambiente parece bem sedutor!...

nihil disse...

parece-me super interessante!!!! :-))

Anónimo disse...

O escritor maldito ou o Nietzsche da literatura".
Ilustrado por Tardi?!

Sofia Pinheiro disse...

Esta semana a França é que está a dar!

Living Place disse...

Bem, fiquei na mesma lololo em francês??

M.M. disse...

Ó Merdinhas, então tu não sabes que o meu forte é o Inglês?
Estou a brincar. O meu pai tinha este livro lá em casa e nunca lhe peguei. E até era em Português!
Pelo que li, estou a perder.

Mar disse...

É o livro que estou a ler!
Traduzido para português por Aníbal Fernandes, Círculo de Leitores, 1989.

Um abraço.

Anónimo disse...

Áspero e súbtil. O gigante como lhe chamou H. Miller.
Queria acima de tudo viver uma vida repleta de incidentes...

Z.C.

Anónimo disse...

A distância, no amor, só existe para quem não quer ver para além do corpo... O espaço físico é uma ilusão ultrapassável... As palavras são o sinal disso.

Anónimo disse...

Agradeço a visita... Estes encontros não acontecem por acaso. Aquilo que está oculto é apenas uma presença à espera de vez... Para se des-ocultar.

Anónimo disse...

Sou adepto incondicional desse autor. Uma descida ao fundo da noite, ao vazio, que sempre me cortou a respiração.
Não posso deixar de aconselhar um excelente diccionário céliniano.

Anónimo disse...

Os esquecidos anos 30, das vanguardas em declínio (tinha tudo sido inventado até à década anterior, até o Surrealismo...), antes dos States se converterem a um reinventado modernismo (como se fosse uma coisa só). Entre as vanguardas e a guerra (a segunda mundial), na ressaca das utopias, se escondem Bataille, Artaud, Céline, H. Miller - com posteridade em Genet, L. Durrell e até Duras - e a "Beat" (a viagem ao fim dos States, On the Road, cita Céline). Filosofia do caixote de lixo. Informe. Dubuffet, Pollock e Rauschenberg.

Anónimo disse...

.
não conheço a "versão ilustrada" nem sei se algum dia lhe vou pegar.
.
criei a minha própria versão imaginária desta viagem ao fim da noite, densa, inquietante e com fantasmas que também são meus.
.
.
geralmente quando leio um livro não gosto de o ver transposto para cinema ou bd.
.
a excepção é se calhar o querelle, mas isso é por causa dos marinheiros (risos)
.

_vera_ disse...

'Définitions:

de= modificateur (défiguré- dé et figuré) - négateur (déplait)
finition = opération par laquelle on s'achève une fin.
Cela sous-entend que définition est par définition ce que ne finit pas'(Zuniga)

disparosacidentais disse...

a morte a crédito leva ainda mais longe a sua viagem ao fim da noite, e rarefaz ainda mais a condição humana.

(há sempre uma molly nas nossas vidas, não é?)

Anónimo disse...

Uma definição é o que, por definição não se define?
Então esse livro é isso e o seu autor também. Eu gostei mas prefiro visões mais pinky.