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22 abril 2010

PAROLES


Procurei-as num livro que tinha lido há muito, "Paroles" de Jacques Prévert. E no fim, mesmo no fim do livro, está "A Lanterna Mágica de Picasso".

Tous les yeux d'une femme joués sur le même tableau
Les traits de l'être aimé traqués par le destin sous la fleur immobile d'un sordide papier peint
L'herbe blanche du meurtre dans une forêt de chaises
Un mendiant de carton éventré sur une table de marbre
Les cendres d'un cigare sur le quai d'une gare
Le portrait d'un portrait
Le mystère d'un enfant
La splendeur indéniable d'un buffet de cuisine
La beauté immédiate d'un chiffon dans le vent
La folle terreur du piège dans un regard d'oiseau
L''absurde hennissement d'un cheval décousu
La musique impossible des mules à grelots
Le taureau mis à mort couronné de chapeaux
La jambe jamais pareille d'une rousse endormie et la très grande oreille de ses moindres soucis
Le mouvement perpétuel attrapé à la main
L''immense statue de pierre d'un grain de sel marin
La joie de chaque jour et l'incertitude de mourir et le fer de l'amour dans la plaie d'un sourire
La plus lointaine étoile du plus humble des chiens
Et salés sur une vitre le tendre goût du pain
La ligne de chance perdue et retrouvée brisée et redressée parée des haillons bleus de la nécessité
L'étourdissante apparition d'un grain de raisin de Malaga sur un gâteau de riz
Un homme dans un bouge assommant à coups de rouge le mal du pays
Et la lueur aveuglante d'un paquet de bougies
Une fenêtre sur la mer ouverte comme une huître
Le sabot d'un cheval le pied nu d'une ombrelle
La grâce incomparable d'une tourterelle toute seule dans une maison très froide
Le poids mort d'une pendule et ses moments perdus
Le soleil somnambule qui réveille en sursaut au milieu de la nuit la Beauté somnolente et soudain éblouie qui jette sur ses épaules le manteau de la cheminée et l'entraîne avec lui dans le noir de fumée masquée de blanc d'Espagne et vêtue de papiers collés
Et tant de choses encore
Une guitare de bois vert berçant l'enfance de l'art
Un ticket de chemin de fer avec tous ses bagages
La main qui dépayse un visage qui dévisage un paysage
L'écureuil caressant d'une fille neuve et nue
Splendide souriante heureuse et impudique
Surgissant à l'improviste d'un casier à bouteilles ou d'un casier à musique comme une panoplie de plantes vertes vivaces et phalliques
Surgissant elle aussi à l'improviste du tronc pourrissant
D'un palmier académique nostalgique et désespérément vieux beau comme l'antique
Et les cloches à melon du matin brisées par le cri d'un journal du soir
Les terrifiantes pinces d'un crabe émergeant des dessous d'un panier
La dernière fleur d'un arbre avec les deux gouttes d'eau du condamné
Et la mariée trop belle seule et abandonnée sur le divan cramoisi de la jalousie par la blême frayeur de ses premiers maris
Et puis dans un jardin d'hiver sur le dossier d'un trône une chatte en émoi et la moustache de sa queue sous les narines d'un roi
La chaux vive d'un regard dans le visage de pierre d'une vieille femme assise près d'un panier d'osier
Et crispées sur le minimum tout frais du garde-fou d'un phare tout blanc les deux mains bleues de froid d'un Arlequin errant qui regarde la mer et ses grands chevaux dormants dans le soleil couchant et puis qui se réveillent les naseaux écumants les yeux phosphorescents affolés par la lueur du phare et ses épouvantables feux tournant
Et L'alouette toute rôtie dans la bouche d'un mendiant
Une jeune femme infirme folle dans un jardin public qui souriant d'un sourire déchiré mécanique en berçant dans ses bras un enfant léthargique trace dans la poussière de son pied sale et nu la silhouette du père et ses profils perdus et présente aux passants son nouveau-né en loques Regardez donc mon beau regardez donc ma belle ma merveille des merveilles mon enfant naturel d'un côté c'est un garçon et de l'autre c'est une fille tous les matins il pleure mais tous les soirs je la console et les remonte comme une pendule
Et aussi le gardien du square fasciné par le crépuscule
La vie d'une araignée suspendue à un fil
L'insomnie d'une poupée au balancier cassé et ses grands yeux de verre ouverts à tout jamais
La mort d'un cheval blanc la jeunesse d'un moineau
La porte d'une école rue du Pont-de-Lodi
Et les Grands Augustins empalés à la grille d'une maison dans une petite rue dont ils portent le nom
Tous les pêcheurs d'Antibes autour d'un seul poisson
La violence d'un oeuf la détresse d'un soldat
La présence obsédante d'une clé cachée sous un paillasson
Et la ligne de mire et la ligne de mort dans la main autoritaire et potelée d'un simulacre d'homme obèse et délirant camouflant soigneusement derrière les bannières exemplaires et les crucifix gammés drapés et dressés spectaculairement sur le grand balcon mortuaire du musée des horreurs et des honneurs de la guerre la ridicule statue vivante de ses petites jambes courtes et de son buste trop long mais ne parvenant pas malgré son bon sourire de Caudillo grandiose et magnanime à cacher les irrémédiables et pitoyables signes de la peur de l'ennui de la haine et la connerie gravés sur son masque de viande fauve et blême comme les graffiti obscènes de la mégalomanie gravés par les lamentables tortionnaires de l'ordre nouveau dans les urinoirs de la nuit
Et derrière lui dans le charnier d'une valise diplomatique entrouverte le cadavre tout simple d'un paysan pauvre assailli dans son champ à coups de lingots d'or par d'impeccables hommes d'argent
Et tout à côté sur une table une grenade ouverte avec toute une ville dedans
Et toute la douleur de cette ville rasée et saignée à blanc
Et toute la garde civile caracolant tout autour d'une civière
Où rêve encore un gitan mort
Et toute la colère d'un peuple amoureux travailleur insouciant et charmant qui soudain éclate brusquement comme le cri rouge d'un coq égorgé publiquement
Et le spectre solaire des hommes aux bas salaires qui surgit tout sanglant des sanglantes entrailles d'une maison ouvrière tenant à bout de bras la pauvre lueur de la misère la lampe sanglante de Guernica et découvre au grand jour de sa lumière crue et vraie les épouvantables fausses teintes d'un monde décoloré usé jusqu'à la corde vidé jusqu'à la moelle
D'un monde mort sur pied
D'un monde condamné
Et déjà oublié
Noyé carbonisé aux mille feux de l'eau courante du ruisseau populaire
Où le sang populaire court inlassablement
Intarissablement
Dans les artères et dans les veines de la terre et dans les artères et dans les veines de ses véritables enfants
Et le visage de n'importe lequel de ses enfants dessiné simplement sur une feuille de papier blanc
Le visage d'André Breton le visage de Paul Eluard
Le visage d'un charretier aperçu dans la rue
La lueur du clin d'oeil d'un marchand de mouron
Le sourire épanoui d'un sculpteur de marrons
Et sculpté dans le plâtre un mouton de plâtre frisé bêlant de vérité dans la main d'un berger de plâtre debout près d'un fer à repasser
A côté d'une boîte à cigares vide
A côté d'un crayon oublié
A côté des Métamorphoses d'Ovide
A côté d'un lacet de soulier
A côté d'un fauteuil aux jambes coupées par la fatigue des années
A côté d'un bouton de porte
A côté d'une nature morte où les rêves enfantins d'une femme de ménage agonisent sur la pierre froide d'un évier comme des poissons suffoquant et crevant sur des galets brûlants
Et la maison remuée de fond en comble par les pauvres cris de poisson mort de la femme de ménage désespérée tout à coup qui fait naufrage soulevée par les lames de fond du parquet et va s'échouer lamentablement sur les bords de la Seine dans les jardins du Vert-Galant
Et là désemparée elle s'assoit sur un banc
Et elle fait ses comptes
Et elle ne se voit pas blanche pourrie par les souvenirs et fauchée comme les blés
Une seule pièce lui reste une chambre à coucher
Et comme elle va la jouer à pile ou face avec le vain espoir de gagner un peu de temps
Un grand orage éclate dans la glace à trois faces
Avec totues les flammes de la joie de vivre
Tous les éclars de la chaleur animale
Toutes les lueurs de la bonne humeur
Et donnant le coup de grâce à la maison désorientée
Incendie les rideaux de la chambre à coucher
Et roulant en boule de feu les draps au pied du lit
Découvre en souriant devant le monde entier
Le puzzle de l'amour avec tous ses morceaux
Tous ses morceaux choisis par Picasso
Un amant sa maîtresse et ses jambes à son cou
Et les yeux sur les fesses les mains un peu partout
Les pieds levés au ciel et les seins sens dessus dessous
Les deux corps enlacés échangés caressés
L'amour décapité délivré et ravi
La tête abandonnée roulant sur le tapis
Les idées délaissées oubliées égarées
Mises hors d'état de nuire par la joie et le plaisir
Les idées de colère bafouées par l'amour en couleur
Les idées terrées et atterrées comme les pauvres rats de la mort sentant venir le bouleversant naufrage de l'Amour
Les idées remses à leur place à la porte de la chambre à côté du pan à côté des souliers
Les idées clacinées escamotées volatilisées désidéalisées
Les idées pétrifiées devant la merveilleuse indifférence d'un monde passionné
D'un monde retrouvé
D'un monde indiscutable et inexpliqué
D'un monde sans savor-vivre mais plein de joie de vivre
D'un monde sobre et ivre
D'un monde triste et gai
Tendre et cruel
Réel et surréel
Terrifiant et marrant
Nocturne et diurne
Solite et insolite
Beau comme tout

11 dezembro 2009

Entre curtas e longas, entre o silêncio e as palavras, parabéns!


Quando eu digo que o cinema não existe, que o que existe é o teatro e que o cinema é um processo de fixação audiovisual do teatro, é porque é aí que ele é rico, que é verdadeiramente distinto do teatro, que é rápido, que é efémero. Se eu digo que o cinema não existe, é da mesma maneira que podia dizer que a vida não existe, que o que existe de facto é o teatro. Porque a vida escapa-se-nos a todo o instante, o momento de agora é já perdido, e portanto o que nos resta da vida é o teatro.

21 maio 2009

O Passado e o Presente




O Passado e o Presente, Manoel de Oliveira,1971

João Bénard da Costa (7 de Fevereiro de 1935 - 21 de Maio de 2009)

12 fevereiro 2009

Yukoku


Yukio Mishima, O Patriotismo - Ritos de Amor e Morte (a gerência pede desculpa pela interrupção)

"A 28 de Fevereiro de 1936, o terceiro dia depois do incidente de 26 de Fevereiro, o tenente Shunji Takeyama, do Batalhão de Transportes, profundamente perturbado ao saber que os seus colegas mais próximos eram coniventes com os amotinados, e indignado ante a iminente perspectiva do ataque das tropas imperiais, tomou a sua espada de oficial e, cerimoniosamente, esventrou as suas entranhas no quarto de oito tatamis da sua residência privada, a Residência Yotsuya, na sexta rua de Aoba-Cho, no Distrito de Iotsuya. Seguiu-se-lhe Reiko, a sua mulher, que se matou apunhalando-se".

Yukio Mishima, O Patriotismo - Ritos de Amor e Morte

27 janeiro 2009

Suna no Onna







LA FEMME DES SABLES (A Mulher de Areia),Hiroshi Teshigahara,1964

23 janeiro 2009

Elipse


Pierre Huyghe, l'Ellipse

L’Ellipse consiste num écrã panorâmico formado por três projecções vídeo colocadas lado a lado, as quais deverão ser lidas, sucessivamente, da esquerda para a direita. Os ecrãs laterais mostram, alternadamente, duas sequências que se sucedem no filme O Amigo Americano, de Wim Wenders, filmado em 1977 (…)
Entre estas duas sequências, o écrã central mostra uma sequência que liga as duas outras.
Esta nova sequência foi filmada vinte e um anos depois com o mesmo actor e nos mesmos locais da ficção, adoptando o tempo e o espaço sugeridos pela elipse existente no filme original.
(…)

30 dezembro 2008

Hap- - -py New Year!

Joe E. Brown no filme de George Sidney, Showboat (1951), música de Jerome Kern e letra de Oscar Hammerstein II

12 dezembro 2008

Christmas Close Up



Ladislaw Starewicz
(1882-1965), The Insect's Christmas,1913

10 dezembro 2008

Son cas - "Primitif du Cinématographe"

Manoel de Oliveira, "Douro Faina Fluvial" , 1931

"É uma pequena obra de arte. A moderna poesia do ferro e do aço, o fascinio da natureza nos seus diversos aspectos e matizes, a tonalidade das horas, a alegria e a miséria do homem na sua luta pelo pão de cada dia, tudo isto aqui está representado com verdadeira grandeza"
José Régio, 1934


Manoel de Oliveira,Mon Cas, 1985 , baseado nas obras O Meu Caso, de José Régio, Pour Finir Encore et Outres foirades (For to End Yet Again and Other Fizzles), de Samuel Beckett e exertos do Livro de Job.

Imagem e texto: Cahiers du cinéma n°400, "Mon Cas" de Manoel Oliveira - Le Primitif du Cinématographe, por Antoine de Baecque

19 novembro 2008

(Watch)ing you



Just at that moment I passed the shop of a watchmaker-optometrist, whose sign had always been a large clock that gave the exact time. Under this clock hung a picture of a pair of giant eyeglasses with staring eyes. On my morning walks I had always smiled to myself at this slightly grotesque detail in the street scene. To my amazement, the hands of the clock had disappeared. The dial was blank, and below it someone had smashed both of the eyes so that they looked like watery, infected sores. Instinctively I pulled out my own watch to check the time, but I found that my old reliable gold timepiece had also lost its hands. I held it to my ear to find out if it was still ticking. Then I heard my heart beat. It was pounding very fast and irregularly. I was overwhelmed by an inexplicable feeling of frenzy. I put my watch away and leaned for a few moments against the wall of a building until the feeling had passed. My heart calmed down and I decided to return home.
(...)

MARIANNE: Did you sleep well?

ISAK: Yes, but I dreamed. Can you imagine—the last few months I've had the most peculiar dreams. It's really odd.

MARIANNE: What's odd?

ISAK: It's as if I'm trying to say something to myself which I don't want to hear when I'm awake.

MARIANNE: And what would that be?

ISAK: That I'm dead, although I live.


Ingmar Bergman, Morangos Silvestres, Suécia,1957

22 setembro 2008

Walk In


Antigo cinema ao ar livre em Parede


03 março 2008

Sometimes just one time can be enough

Graffiti, Lisboa, 2008
Alfred Hitchcock, Psycho, 1960, (fotogramas)


NORMAN:
She just goes a little mad sometimes. We all go a little mad sometimes. Haven't you?

MARION:
Yes. Sometimes just one time can be enough. Thank you.

23 fevereiro 2008

10 fevereiro 2008

04 fevereiro 2008

Desequilibrio

Alfred Hitchcock, Blackmail, 1929, (fotograma)

Alfred Hitchcock, Vertigo, 1958, (fotograma)

21 janeiro 2008

Odessa



Escadaria Richelieu, Odessa




























Sergei Eisenstein, "O Couraçado de Potemkim" (fotogramas da escadaria de Odessa), 1925